Hercule Poirot et le capitaine Hastings reçoivent la lettre d'un inconnu qui signe A.B.C. qui les prévient que quelque chose se passera le 21 juin à Andover. Le petit détective belge ne sait pas s'il doit ou non tenir compte de ces menaces.
Mais dans le matin du 22 juin, on retrouve Mrs. Ascher morte dans son bureau de tabac à Andover. Vraisemblablement, c'est son mari qui l'a assassinée. En effet, ce vieux clochard alcoolique menaçait souvent de la tuer si elle ne lui donnait pas d'argent. Mais quand on retrouve sur les lieux du crime un horaire des chemins de fer A.B.C., on écarte vivement cette possibilité car A.B.C. ne peut être ce clochard. Poirot doit donc s'avouer vaincu, il n'a pas retrouvé le coupable.
Puis un mois plus tard, il reçoit une deuxième lettre d' A.B.C. l'invitant à garder son attention sur le 25 courant à Bexhill-sur-Mer. Et bien sûr, le 25, on retrouve le cadavre d'une jeune fille nommée Barnard sur la plage de Bexhill avec à côté d'elle un guide A.B.C..
Alors que la police attendait avec impatience la troisième lettre pour préparer un dispositif de sécurité important, la lettre arrive trop tard. L'adresse avait été changée sûrement par inattention. Comme l'avait prévu cette lettre, un individu du nom de Sir Carmichael Clarke est retrouvé mort à Churston à la date prévue avec un guide A.B.C.. Poirot et Hastings enquètent donc comme d'habitude sur la vie de la victime. On apprend ainsi qu'il était riche et qu'il avait une liaison avec une certaine jeune fille qui n'était pas indifférente à son frère Frank Clarke. Alors que l'affaire piétine, ce dernier propose de créer la "légion spéciale" qui serait composée de membres des familles des victimes et qui essaierait de retrouver des faits ou des expériences communes pour aider à trouver des informations sur le tueur.
Poirot reçoit une quatrième lettre lui signalant qu'il y aura un crime le 11 septembre à Doncaster. Mais le 11 septembre le tué ne porte pas un nom débutant par un D, mais par un E : A.B.C. s'est donc trompé de lettre. Pourquoi ?
C'est alors qu'un jeune homme se présente à la police pour signaler la présence d'un individu du nom de Alexandre-Bonaparte Cust dans sa chambre d'hôte. C'est un personnage assez étrange qui était présent sur tous les lieux des crimes d'A.B.C. et qui a beaucoup de guide A.B.C. chez lui. De plus le jour de l'assassinat de Doncaster, il avait un couteau encore plein de sang. Sa culpabilité ne fait aucun doute. Et pourtant... Hercule Poirot ne veut pas en rester là. Le présumé A.B.C. était pourtant bien instable. Seulement voilà, pourquoi avoir commis ces crimes? La folie peut-être...
C'est alors que Poirot a une autre idée. Le coupable ne serait pas Mr. Cust, mais Frank Clarke. C'est grâce au nom de son frère, du fait qu'il habitait dans une ville commençant par la même lettre et aussi parce qu'il avait connu un homme du nom de Alexandre-Bonaparte Cust qui était assez pauvre, triste et timide, qu'il lui vint alors cette idée monstrueuse de crimes en série. Comme Mr. Cust vendait des bas pour Mr. Clarke, ce dernier lui avait dit d'aller en vendre dans toutes les localités suivant une liste qu'il lui avait procurée. Il lui avait aussi envoyé la même machine à écrire qui avait servit à écrire les lettres de menaces. Puis il avait introduit chez lui secrètement des guides A.B.C.. Le jour du meutre de Doncaster, il lui avait discrètement remis son couteau plein de sang. Tout allait pour le mieux : il avait un coupable, Cust, un mobile, la folie. Pourquoi s'était-il trompé de personne au dernier crime? Il voulait en finir, car cela devenait trop dangereux. Pourquoi la troisième lettre était arrivée en retard ? Inadvertance ? Non, mais il fallait coûte que coûte que le crime réussisse et Churston est un petit village, les risques étaient trop grands et la police était maintenant sur ses gardes. Et enfin le mobile : Mr. Clarke aimait la même fille que son frère et celui-ci allait bientôt se marier avec elle. Il y avait aussi l'argent, il héritait d'une grande et importante somme d'argent.
En tout cas, ce crime "est bas et n'a rien de sportif..." déclara Poirot pour finir.
Auteur | Agatha Christie |
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Titre | A.B.C. contre Poirot |
Catégorie | Policier |
Nombre de pages | 250 |
Collection | Le club des Masques (296) |
Intérêt | En nous présentant dès le deuxième chapitre Alexandre-Bonaparte Cust, Agatha Christie nous fait croire jusqu'au dernier moment à la culpabilité de celui-ci et rend la solution beaucoup plus ingénieuse aux yeux du lecteur. |