On se place dans le vide :
On a vu page MP.P.9.3.1 que dans le vide, l’équation de propagation de était :
Intéressons nous à une propagation de l’onde plane selon l’axe (0,z) :
On a vu page MP.P.5.1.2 que les solutions de cette équation de propagation sont nécessairement du type .
On ne s’intéresse qu’à une propagation dans un seul sens : le sens positif :
De même pour . (même équation de propagation)
On a donc : et
De plus, les champs doivent satisfaire les équations de Maxwell.
MG : .
Or, en notant , on a :
Donc : . Donc, en ne prenant pas en compte les éventuels champs statiques, on a :
On procède de même pour (avec MM : ) : on a :
Conclusion : les champs E et B sont transverses (c’est-à-dire perpendiculaires à la direction de propagation). L’onde est une onde TEM (transverse électrique magnétique)
Avec , on a : et . Donc :
et
MF : . Cela impose :
En ne prenant pas en compte les éventuels champs statiques, on a : . Donc : , donc : , donc : .
Donc : (u,E,B) est un trièdre direct (avec : direction de propagation).
L’énergie est le long de l’onde :
Conditions expérimentales et d’observation telles qu’on puisse considérer les ondes électromagnétiques comme plane : une onde est plane si le champ électromagnétique est uniforme dans tout plan (plan d’onde) orthogonal à la direction de propagation. Expérimentalement, on s’en approche en plaçant une source ponctuelle au foyer d’une lentille :
Cependant :
- le faisceau de sortie est limité (diaphragmé) par la lentille, d’où diffraction qui sera donc négligée.
- la source n’est évidemment pas rigoureusement ponctuelle (dans le 1er schéma, d’où le 2ème).
- le stigmatisme entre le foyer et le point image à l’infini n’est en général pas rigoureux.
Rappel : on a défini page MP.P.5.1.2 l’OPPM (onde plane progressive monochromatique) ou OPPS (onde plane progressive sinusoïdale) : c’est une onde du type : avec et
En notation complexe on a :
L’onde plane est infiniment étendue dans la direction perpendiculaire à la direction de propagation. Pour que l’onde plane existe, il ne faut pas qu’elle soit limitée (ne pas imposer de conditions aux limites)
Il faut nécessairement :
- que l’onde soit une OPPM ()
- que la convention complexe soit celle de l’électricité (comme au dessus) (et non celle de l’optique).
Dans ce cas, on a : et
Et donc : , et
On a : et
Et comme , on en déduit : la relation de dispersion de l’OPPM : avec , selon le sens de propagation.
Intéressons-nous par exemple à une onde du type :
1er cas :
Notons : . On a donc :
Les solutions sont du type :
Donc :
En imposant des conditions aux limites, on fixe les constantes et on peut par exemple, en fixant E=0 si z=0, avoir une solution du type :
2ème cas :
Notons : . On a donc :
Les solutions sont du type :
Donc :
Généralisation au cas où le champs E est du type :
E doit toujours satisfaire les équations de Maxwell, donc MG :
Donc : , et : , donc :
On a : , donc :
On suppose plus particulièrement que :
, donc :
donc :
Ceci devant être vrai quels que soient x et z, on en déduit que :
et (avec ). On est donc ramené au cas précédent.
Calcul de B dans le cas où :
par MF
Donc :
et donné. On prend le diélectrique parfait non chargé : .
remplace partout .
On se ramène ainsi à l’étude précédente. Compte tenu de ces hypothèses, les équations de Maxwell se simplifient.
Dans un diélectrique parfait, il y a une propagation possible d’OPPM.
On a la relation de dispersion suivante :
[i] et . et
On a donc : que l’on réinjecte dans MA :
Donc :
On note : (complexe, donc fictif, d’où l’étoile)
On est donc ramené à un diélectrique parfait de permittivité relative [ii].
On a : . Donc on ne peut pas avoir à la fois et réels.
Donc : on prend réel et complexe.
On a donc alors :
Si, alors pour que l’onde s’atténue (comme sur le graphique).
De même, si , . (Le sens de propagation est alors opposé au précédent).
.
Donc :
Donc : (dépend de ).
On fait l’approximation suivante : . Remarquer que cette approximation dépend de la fréquence, et n’est donc pas nécessairement toujours justifiée. Pour par exemple un conducteur correct : et . L’approximation est justifiée.
Donc :
On a : , donc :
On obtient donc : (ainsi : et )
Remarque : on peut obtenir ce résultat d’une manière un peu différente : en écrivant : . E0 est alors contenu dans f(z). On applique alors l’équation de propagation. On obtient un équation différentielle en f(z) qui donne finalement la même expression de E.
Vitesse de phase :
La longueur caractéristique de l’atténuation ou épaisseur de peau est .
(elle est positive telle que : ).
C’est la longueur de pénétration d’une onde dans un métal.
Ordre de grandeur :
L’onde est TEM (transverse électrique magnétique), donc par
exemple de la forme : avec
1ère méthode : on sait qu’en introduisant des grandeurs complexes, on se ramène à un diélectrique parfait : et
Et alors, la relation valable pour une onde plane dans un diélectrique parfait peut être utilisée : .
Remarque : on observe un déphasage entre B et E.
2ème méthode[iii] : on utilise MF
Donc : .
Il faut calculer . Ceci n’est valable que dans ú. Dans ÷, on n’a seulement les relations suivantes :
On a par exemple :
Un plasma est un gaz ionisé.
On étudie la propagation d’une OPPM dans le plasma :
.
On suppose que le gaz est constitué :
- d’ions positifs de charge e : n par unité de volume
- d’électrons de charge –e : n par unité de volume
On suppose que les ions positifs sont fixes : que seuls sont mobiles sous l’action du champs les électrons.
La RFD pour un électron donne : où m est la masse de l’électron.
B est sans doute de l’ordre de E/c, comme dans le vide. Donc, pour , on a . Donc : on néglige l’action de B.
On a alors : , donc :
Or (car seuls les électrons négatifs sont mobiles)
Donc : . Donc : .
Donc on est ramené à l’étude d’un conducteur dont la conductivité est un complexe.
Comme nous l’avons déjà vu, l’équation MA nous donne : .
Donc, en considérant de nouveau un , on se ramène au cas d’un diélectrique parfait dans le vide.
. Donc est réel. Cependant, on laisse l’étoile car il s’agit bel et bien d’un virtuel : en effet, alors que normalement, ici : (et il peut même être négatif).
Notons la pulsation de plasma : . On a donc :
On a alors :
Dans le plasma, l’onde se propage donc plus vite que dans le vide.
On a : (dépend de )
Donc le milieu est dispersif (la vitesse dépend de ). On a la relation de dispersion suivante :
Dérivons cette relation : . Donc :
On a aussi : . Donc :
On a donc :
est réel. (c’est donc un complexe)
On retrouve donc l’expression de E comme on l’a déjà fait plus haut.
En notant : , on a : , et par MF : .
Donc : , donc :
, donc :
, donc :
L’ionosphère est ionisée par le soleil. Les ondes radio qu’on envoie par exemple vers les satellites doivent avoir une fréquence (plus précisément une pulsation) plus grande que pour pouvoir traverser l’ionosphère et être ainsi récupérées. Si , l’onde est réfléchie par l’ionosphère. Ceci a aussi des applications.
On étudie le passage du champ d’un milieu 2 à un milieu 1 (et réciproquement).
Note : on va en fait noter dS S pour simplifier l’écriture du flux (et éviter les ddS par exemple).
Calcul du flux :
Or : (et ). Donc :
On a : MG : ou plus généralement :
Or, par le théorème d’Ostrogradski :
Donc :
Or :
Deux cas de figure se présentent :
- s’il y a des charges en volume (mais fini), alors .
- s’il n’y a que des charges surfaciques . Cela peut être le cas dans un conducteur parfait où , ou si on importe des charges à un isolant que l’on pose alors en surface (Exemple : bâton d’ébonite, …)
On a donc en conclusion : , ou encore :
On effectue le même calcul que pour EN sachant que .
On obtient donc :
Par MF : , et par le théorème de Stokes, on a : Or : , car B reste fini. Donc, la dérivée tend aussi vers 0 et :
Or :
Donc pour tout A et B on a : . Donc on en conclut :
MA : . Donc :
Or :
Donc, deux cas se présentent :
- il y a des courants en volume : et
- il y a des courants en surface : . js et BT sont coplanaires. Calculons BT* et BTz
BT* : . Or, ceci doit être valable pour tout contour ABCD, donc on a :
BTz : Le problème est de calculer le flux de js à travers la surface engendrée par le contour. On obtient que le flux à travers ABCD vaut : . Donc : . Or, ceci doit être valable pour tout contour ABCD, donc on a :
Conclusion :
On a établi : et .
C’est la pression exercée par l’onde électromagnétique sur le conducteur parfait.
Un photon transporte une quantité de mouvement[iv]. car un photon a une masse nulle. De plus on a : . Donc : .
On s’intéresse à une réflexion normale d’une OPPM sur un conducteur parfait. Lors du choc contre la paroi, la quantité de mouvement de chaque photon varie ainsi : . Notons n le nombre de photons par unité de volume. Pendant dt, il y a N chocs sur la surface S : .
ou
Ce n’est pas évident à cause des discontinuités des champs au niveau de l’interface.
Lorsqu’une source émet un rayonnement à une fréquence fsource,
l’observateur le perçoit à une fréquence différente fobs, dès lors
que la source est en mouvement. On a : .
Ø hypothèses générales :
- ondes TE
- propagation selon (0z)
- que l’on projette ainsi :
Ø Conditions aux limites : . Cette condition ce traduit ainsi : .
Ø On suppose que :
Ex vérifie l’équation de propagation : . Donc : . Ce qui revient à : . Or ceci doit être vérifié pour n’importe quels x et y. Nécessairement, on a : .
La condition aux limite portant sur Ex fait que Ex doit s’annuler en au moins deux valeurs distinctes de y : en 0 et en b. Donc : nécessairement, g ne peut pas être une somme d’exponentiels réels. Ce qui revient à imposer le fait que , donc on pose : . Donc :
et , donc il existe n (entier) tel que : . Donc :
On suppose aussi que : [v], . On a donc : .
On a : MG : , donc : , donc : , donc :
http://roffet.com/documents/sciences/ondes-electromagnetiques/
Nicolas ROFFET 1999
[i] En fait, il suffit de prendre ( grand (devant quelque chose que l’on précise plus tard et qui est bien ceci : ). On se place en fait ainsi dans l’A.R.Q.S. (cf. MP.P.18).
[ii] L’intérêt est qu’on a alors les mêmes équations de propagation que dans le vide ((=0 et j=0)
[iii] Cette méthode est identique au principe de la démonstration de la formule utilisée dans la 1ère méthode et est très générale.
[iv] On a la formule relativiste générale hors programme suivante : .
[v] Cette hypothèse est justifiée. Essayer en exercice le cas où la constante est positive : les conditions initiales entraîneront une contradiction.